L’équipe juridique de l’ancien Président sud-africain Jacob Zuma a annoncé, lundi, la décision de saisir la Cour suprême d’appel (SCA) dans un recours privé contre l’actuel chef de l’État, Cyril Ramaphosa.
Zuma accuse Ramaphosa d'être un « complice après coup » du procureur chargé de son procès pour corruption, Billy Downer, qui aurait prétendument violé le secret professionnel en divulguant ses dossiers médicaux confidentiels à une journaliste d'investigation.
En juillet dernier, la Haute Cour de la province de Gauteng à Johannesburg a rejeté le recours privé introduit par M. Zuma en le déclarant « illégal et inconstitutionnel ». Le tribunal a estimé également que les poursuites privées engagées par l’ex-président constituaient un « abus de procédure ».
Au cours de la procédure de lundi, l’avocat Dali Mpofu a déclaré que l'équipe juridique de Zuma envisage de consolider sa demande d’appel contre Ramaphosa avec un autre appel visant à invalider l’annulation des poursuites privées engagées contre Downer et la journaliste Karyn Maughan.
Le tribunal a décidé de reporter l’affaire au 11 avril, en attendant le résultat de la requête de M. Zuma devant la Cour suprême d’appel.
En mai dernier, l'Autorité nationale des poursuites en Afrique du Sud (NPA, Ministère public) a dénoncé les retards « déraisonnables » dans le procès pour corruption de l’ancien chef d’État.
Poursuivi pour des accusations liées à un marché d'armes conclu en 1999 avec la société française d’armement « Thales », M. Zuma a vu son procès reporté à plusieurs reprises durant 20 ans devant la Haute Cour de Pietermaritzburg.
L’ancien président fait face à 16 chefs d'accusation de fraude, de corruption et de racket concernant un contrat d'achat d'avions de chasse, de patrouilleurs et de matériel militaire de 4,2 milliards d’euros.
Le fabricant d'armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement d'un pot-de-vin de 4 millions de Rands (Plus de 240.000 dollars) à Zuma