La L'objectif principal de cette consultation de trois jours est de garantir l'implication des États membres et des principales parties prenantes dans la construction d'un consensus sur les questions clés et les options techniques relatives à l'Agenda Post-Malabo.
S'exprimant à cette occasion, la représentante de la CUA, Panduleni Elago, a souligné que cette consultation régionale constitue l'occasion de faire le point sur les progrès réalisés au cours des 20 dernières années et les défis auxquels les pays de la région sont confrontés aujourd'hui, notamment ceux liés à l'innovation, la réduction de la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire, mettant l'accent sur l'importance de partager et coordonner les priorités et de travailler ensemble pour débloquer le potentiel important de l'agriculture africaine, afin d'harmoniser les politiques pour mobiliser les financements nécessaires et soutenir les initiatives agricoles.
« Les communautés économiques régionales notamment de l'Afrique du Nord sont positionnées de manière unique sur plusieurs angles, et ont ainsi un besoin crucial de favoriser la collaboration transfrontalière des systèmes d'alerte précoce, et de renforcer l'autonomisation des jeunes et des femmes et les faire participer à la transformation agricole », a-t-elle relevé.
Elle a, en outre, noté que le succès du PDDAA est le fruit des efforts et de l'engagement inébranlable des leaders africains, des scientifiques, des chercheurs et de toutes les parties prenantes qui continuent à contribuer à ce processus.
Pour sa part, le secrétaire général de l'UMA, Taieb Baccouche, a tenu à remercier les autorités marocaines pour leur soutien et les efforts déployés dans le cadre de l'organisation de cet événement, mettant en avant l'importance de renforcer la complémentarité et la coordination entre les communautés économiques régionales, afin de formuler des recommandations pratiques et réalisables en vue de renforcer le développement agricole durable dans la région. Il a souligné qu'il s'agit d'une étape importante visant à évaluer les réalisations, et à analyser les difficultés et les obstacles qui entravent la réalisation des objectifs fixés, en plus d'échanger les expériences, les expertises et les stratégies, afin d'aller de l'avant dans la mise en oeuvre de cet Agenda.
De son côté, le chef de la division des statistiques au ministère de l'Agriculture, du développement rural, des eaux et forêts, Mustapha Abderrafik, s'est félicité de la tenue au Maroc de cet événement crucial, qui vise à renforcer la coopération et la coordination entre les pays de notre région pour atteindre un développement agricole durable, soulignant que cette consultation est l'occasion de discuter des défis et des opportunités que présente le secteur agricole dans la région et d'échanger les idées et les expériences qui soutiendront la mise en oeuvre de l'Agenda Post-Malabo.
« Le Maroc, en tant que pays engagé à promouvoir le développement agricole, considère cette rencontre comme une opportunité précieuse pour favoriser un dialogue constructif et une coopération fructueuse entre les pays de la région », a-t-il fait savoir, relevant que l'Agenda Post-Malabo représente une étape importante vers la réalisation des objectifs de développement agricole sur le continent africain.
M. Abderrafik a fait savoir que « les défis auxquels nous sommes confrontés sont nombreux, allant des changements climatiques et de la rareté des ressources en eau, à la nécessité de renforcer la sécurité alimentaire et de réaliser la durabilité environnementale », ajoutant: « nous devons travailler ensemble pour relever ces défis, en adoptant des politiques agricoles innovantes et durables, basées sur la science et la technologie, et en renforçant la coopération régionale et internationale ».
« Au Maroc, nous croyons fermement en l'importance de la coopération régionale pour atteindre nos objectifs communs », a-t-il insisté, exhortant tous les pays participants à renforcer la coordination et à partager leurs expériences et leurs réussites, vu que le travail collectif est la voie la plus sûre pour réaliser le progrès et la prospérité pour les peuples de la région. Quant au représentant du gouvernement mauritanien, Tayeb El Akel, il a affirmé que cette consultation régionale importante se veut l'occasion de présenter les leçons tirées des deux dernières décennies de mise en oeuvre du PDDAA et de discuter des défis posés et des transformations nécessaires des systèmes agricoles de la région, en vue de développer un Agenda clair, coordonné et harmonieux.
ans une déclaration à la MAP, le coordonnateur du processus pour le développement de l'Agenda Post-Malabo, Hamady Diop, a rappelé que cet Agenda représente la politique agricole commune de l'Union africaine qui prendra fin en décembre 2024, notant que ces consultations régionales visent à contribuer à l'élaboration de la nouvelle politique agricole pour la période 2025-2035.
Il a précisé que ce dialogue régional, le 5è du genre après ceux tenus avec les pays de l'Afrique de l'Est, de l'Afrique centrale, et de l'Afrique australe, ainsi que les pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), constitue l'occasion d'identifier les questions prioritaires pour la région, discuter des défis posés et de proposer des solutions à même de déboucher sur un consensus sur les questions clés, notant que « le Maroc peut servir d'exemple aux autres pays africains dans le domaine agricole et va influencer d'une manière significative les discussions de cette consultation régionale ».
Parmi les objectifs du dialogue régional des parties prenantes sur l'Agenda Post-Malabo figurent la facilitation de la sensibilisation, la socialisation, l'impulsion et l'adhésion politique au processus et aux enjeux de l'après-Malabo, la promotion de la réflexion et l'apprentissage des parties prenantes sur les 20 dernières années du PDDAA pour façonner l'avenir, et le développement d'un rapport de synthèse pour contribuer à la rédaction finale de l'Agenda.