Billet : S’inspirer des élections d’ailleurs pour renforcer la démocratie - Continentalnews

Certes, comparaison n’est pas raison mais elle peut être édifiante pour devenir une source d’inspiration. Ainsi, l’Inde vient d’organiser des élections géantes tandis que les habitants de l’Union Européenne étaient aux urnes, du 6 juin au 9 juin selon les pays, pour désigner les 720 eurodéputés qui composeront le nouveau Parlement pour les cinq prochaines années. Les citoyens des vingt-sept Etats membres de l’UE ont participé à ce vote, soit près de 360 millions d’électrices et d’électeurs.

Pour le premier cas cité, les élections législatives indiennes de 2024 ont lieu du 19 avril au 1er juin 2024 afin d’élire pour cinq ans la XVIIIème de LokSabha, la Chambre basse du Parlement de l’Inde. Avec près de 970 millions d’électeurs, il s’agit des plus grandes élections de l’histoire.

Étalé sur quarante-quatre jours, le scrutin était gigantesque. On peut en dire autant sur le Mexique où au total quelque 98,3 millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes électorales dans ce pays d’Amérique centrale voisin des Etats-Unis.

Il était question d’organiser simultanément, le 2 juin, la présidentielle, les législatives et locales. Lors de ces différentes consultations, tenues sur les trois continents, les urnes n’ont pas volé en éclat, on n’a pas parlé de bourrage d’urnes.

Les ordinateurs n’ont pas beggué et pas de défaillance de machines électroniques. Les résultats ont été acceptés de tous. Mieux, les agents électoraux ont été déployés, recourant à tous les moyens de déplacement imaginables, pour donner la possibilité à tous les citoyens d’exercer leur droit de voter.

Mais pourquoi, dans certains pays africains, les élections font toujours l’objet de contestations, d’affrontements fratricides avec morts et blessés ? Les Africains doivent se réveiller pour en finir avec cette pratique qui renvoie l’image dégradée de l’Afrique.

Comme dit l’autre : la combinaison d’un déficit d’intégrité et d’une incompétence incompréhensible dans l’organisation et la logistique continue de détruire la crédibilité des élections dans beaucoup de pays africains. Quelle triste réalité. Il est d’en finir avec pratiques.

 

CNM/Syndication L’Opinion