Trente ans après la fin de l'apartheid, des millions de Sud-africains vivent toujours dans la pauvreté - Continentalnews

« Malgré les acquis de 30 années de démocratie et le travail entrepris au cours des cinq dernières années pour reconstruire notre économie et notre société, des millions de Sud-africains restent pauvres, au chômage et vivent dans une société très inégalitaire », a déclaré M. Ramaphosa lors de l’ouverture du Parlement, après les législatives du 29 mai dernier.

 

Notant qu'au cours des 15 dernières années, l'économie nationale n'a pratiquement pas connu de croissance, il a soutenu que le rôle du Gouvernement d’unité nationale et des principaux acteurs est d’agir ensemble avec une «grande urgence» et de manière audacieuse et décisive.

Le chef de l’Etat a, à cet égard, souligné que le gouvernement se doit de consacrer les cinq prochaines années à des actions qui feront progresser trois priorités stratégiques, à savoir une croissance inclusive et la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et l’édification d’un État capable et développementaliste.

Il a, par ailleurs, déclaré que l’Afrique du Sud avait besoin d’agences indépendantes chargées de l’application de la loi pour lutter contre le fléau de la criminalité rampante qui sévit dans le pays. « Pour lutter contre la criminalité et la corruption, nous devons disposer d’organismes chargés de l’application de la loi compétents, sophistiqués et indépendants, capables de lutter contre le crime complexe et organisé », a-t-il dit, relevant qu’une approche basée sur les données sera utilisée pour identifier les foyers de criminalité violente.

« Nous continuerons de lutter contre les crimes prioritaires tels que l'exploitation minière illégale, la violence des gangs, les vols de fonds en transit et la mafia de la construction par l'intermédiaire d'unités de police spécialisées », a déclaré Ramaphosa.

L'Afrique du Sud est l’un des pays les plus dangereux au monde. Les dernières statistiques de la criminalité au niveau national brossent un tableau sombre sur la situation sécuritaire dans le pays et révèlent que près de 8000 personnes ont été assassinées durant le deuxième trimestre de cette année.